Pour les amoureux de la mer, bienvenue aux Saintes ! Elles offrent une panoplie de merveilles. En plongée libre ou avec bouteilles, vous découvrirez un monde sous-marin d’une richesse exceptionnelle. Chaque plage étant entourée de rochers, la vie marine sous toutes ses formes s’y installe et s’y épanouit. Autour de l’archipel tous les types de reliefs sont présents : tombants, canyons, secs… pour des paysages variés et incroyablement colorés.
Les Saintes, entre Atlantique et Caraïbes, profitent des courants bénéfiques à la bonne santé de la faune fixée. Coraux, éponges et gorgones construisent de magnifiques jardins dans lesquels s’installent d’incroyables animaux. En voici quelques-uns :
Éponges, coraux, gorgones, anémones, sont des animaux filtreurs. Fixés, ils sont souvent confondus avec des végétaux, mais ce sont des animaux très sensibles et fragiles, parfois urticants, ne les touchez pas.
Les éponges sont les animaux fixés les plus colorés. Sous des formes variées, elles filtrent d’incroyables quantités d’eau. Elles sont la nourriture de base des tortues imbriquées.
La célèbre gorgone éventail qui, jadis, était utilisée comme tamis :
Quelques coraux. Ils sont tous très fragiles, ne posez pas les pieds où les mains dessus. En enlevant la pellicule invisible qui les protège, vous les rendez vulnérables aux maladies et parasites.
Le corail de feu est très urticant. Sa brûlure sera douloureuse pendant plusieurs jours. Il a toujours une couleur jaune mais peut prendre n’importe quelle forme et se fixer sur tous les supports. Roches, gorgones, mais aussi sur les cordes, les bouées… Ne vous y frottez pas !
Les anémones, cousines des coraux abritent dans leurs tentacules urticantes de superbes crevettes ou de jeunes poissons.
La crevette du Yucatán est sans aucun doute, la plus jolie hôte de l’anémone.
Étonnants ces vers ! Une ombre, un changement de pression et hop ! Ils disparaissent à une vitesse incroyable dans leur tube.
Attention au ver de feu, il pique comme une ortie !
Attention où vous posez les pieds : de nombreux oursins évoluent sur les récifs, ils sont indispensables à la santé de ceux-ci.
Vous pouvez tomber sur des coquillages. Le plus emblématique est le lambi. Énorme coquillage très prisé pour sa chair. Sachez que depuis quelques années, ces coquillages auparavant pêchés en apnée sont capturés avec des filets qui tuent la plupart des tortues, raies et grosses carangues des Saintes. Avant d’en consommer, renseignez-vous sur la méthode de pêche utilisée. En mangeant des lambis pêchés avec des filets, vous contribuez à la disparition d’espèces déjà en danger.
Un des plus jolis et communs est la monnaie caraïbe. Elle se nourrit des polypes des gorgones. Vous la trouverez sur les « feuilles » des éventails de mer ou autres gorgones. Au temps des Indiens caraïbes, sa coquille servait de monnaie d’échange.
Poulpe et calamars, de belles rencontres !
Vous repèrerez la cachette du poulpe grâce aux roches retournées et ses restes de nourriture : coquilles vides, carapaces de crabes… qui jonchent son entrée. Exceptionnellement il nage en pleine eau… souvent pour échapper à un prédateur.
Les calamars évoluent en bancs sous la surface et très près des plages. Curieux, ils peuvent s’approcher de vous.
Plus connus, les crustacés : crabes, crevettes, araignées, bernard-l’hermite…et bien sûr : les langoustes ! Vous pouvez en acheter en toute confiance à Pedro le pêcheur (à la sortie du village côté anse galet). Il a adopté une méthode de pêche respectueuse du milieu et il prend soin de ses langoustes qu’il conserve vivantes dans un vivier posé dans la baie.
Et des poissons ??? Tellement de poissons !
Un des plus étonnants et très commun : le poisson trompette. Sa couleur peut varier : brun, gris, bleu ou jaune. Il chasse dans des positions improbables et est très habile dans ses déplacements.
Le poisson coffre est un des plus rigolos, vous en croiserez c’est certain !
Ne pas le confondre avec le diodon ou poisson globe, qui se gonfle d’eau en cas de danger.
Poisson tropical par excellence : le perroquet, comme son homonyme à plumes, arbore de magnifiques couleurs et grâce à sa bouche en forme de bec, il « broute » le corail.
De la famille des anges, le poissons ange français est d’un des plus majestueux.Jeune, il arbore des bandes jaunes verticales et apprécie les zones peu profondes et particulièrement : les corps morts de la baie.
Gracieux, le poisson papillon nage souvent en couple. Il a, comme le papillon des airs, des ocelles sur son dos pour impressionner et tromper ses prédateurs potentiels.
Il faut avoir l’œil pour trouver cet étrange poisson qui se confond à merveille dans le paysage. L’hippocampe fait partie des rares espèces où le mâle porte les œufs et « accouche » des petits. Sensibles et fragiles, il faut les observer avec calme et respect.
Sans aucun doute le plus impressionnant : le barracuda ! Mais n’ayez crainte, il ne vous attaquera pas !
Une des plus belles rencontres que vous puissiez faire c’est avec une tortue. Les tortues sont des reptiles. Elles respirent de l’air et doivent donc remonter à la surface pour s’oxygéner. Elles peuvent être vulnérables à ce moment-la et sont plus craintives. Il est important de savoir que depuis quelques années, les pêcheurs ont modifié leur façon de pêcher les lambis. A la place d’aller les chercher en apnée, ils posent des filets qui tuent accidentellement plusieurs dizaines de tortues par an. La conséquence de cette pêche est la quasi disparition des tortues des Saintes. Vous pouvez néanmoins en observer à Crawen, à l’anse Galet et devant l’hôtel bois-joli. 2 espèces fréquentent nos côtes : la tortue verte qui se nourrit essentiellement de végétaux, vous la trouverez sur les herbiers entrain de » brouter ».
L’autre espèce est la tortue imbriquée. Elle se nourrit d’éponges et évolue au dessus des récifs. Ces deux espèces, ainsi que la tortue Luth (qui vit au large), viennent pondre la nuit, de juin à octobre sur les plages des Saintes. Vous aurez peut-être la chance, une nuit de pleine lune, d’assister à la ponte d’une tortue. Pour les trouver, marchez sur la plage au bord de l’eau en éclairant le sable à la recherche de traces. Suivez-les si vous en trouvez. Sachez qu’une tortue qui n’est pas entrain de pondre ne doit pas être dérangée, ni par le bruit de vos pas, votre voix et encore moins par la lumière et les flashs, dans ce cas, elle retournera à la mer sans avoir pondu. Dès qu’elle se met à pondre (quand elle a terminé de creuser son nid) elle entre en « transe » et est moins sensible.
Dans le livre de Claire : « Couleurs marines » vous retrouverez d’autres photos et anecdotes.